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Die Wiederentdeckung des Selbst – ein Plädoyer

Contexte: la situation reste confuse

Si hier encore, la numérisation était au centre des débats, notre attention se tourne aujourd’hui vers l’intelligence artificielle et la façon dont elle bouleverse nos marchés et nos métiers. L’image que nous avons de nous-mêmes est profondément ébranlée: que nous réserve l’avenir? Que restera-t-il de nous? Nous le savons depuis un certain temps déjà: aujourd’hui, les carrières sont de plus en plus diversifiées; notre évolution professionnelle est de moins en moins panifiable et prévisible. A cet égard, des réalités différentes coexistent: dans de nombreux domaines, même la numérisation n’en est qu’à ses débuts et, dans certains secteurs, le concept de carrière reste linéaire et traditionnel. Bref, les réalités sont multiples et contradictoires. La situation est très complexe. Tout se transforme. Alors, que nous reste-t-il?

 

Conséquence: l’autogestion est la clé

Ma réponse représente à la fois un soulagement et un défi: il nous reste le moi, le soi, la construction de notre identité, une sorte de boussole intérieure. Un recentrage sur notre histoire personnelle et notre devenir peut nous aider à redécouvrir nos ressources en matière de transformation, celles dont nous avons incontestablement besoin pour organiser un changement et faire face à un avenir incertain. Quels sont les expériences et événements marquants qui témoignent de notre résilience dans différentes situations? De notre faculté d’adaptation? De nos motivations, nos forces, nos compétences et nos attentes envers l’avenir? De nos relations et nos actions? De notre passion, nos désirs et nos rêves?

 

Cette forme d’introspection ne se suffit pas à elle-même. Elle fait partie intégrante de nos comportements et de nos actes dans notre environnement social. Ce genre de réflexion va de pair avec la façon dont nous créons un impact, nous nous comportons, nous manifestons et nous présentons. Bref: l’introspection rejoint la présentation de soi et l’impact personnel. Ce sont, selon moi, des aspects essentiels de l’autogestion d’aujourd’hui, dont l’importance a fait l’objet de plusieurs études (IAP/ZHAW). On ne parle pas ici des formes narcissiques d’auto-promotion que l’on observe sur LinkedIn, Instagram, etc. Il s’agit plutôt de s’interroger sur l’organisation d’un mode de vie et de travail autonome, ensemble et en interaction avec les autres.

 

Le moi social: selfness + togetherness

L’EPF de Zurich montre l’exemple: dans le cadre du modèle de compétences qu’elle utilise pour les étudiants et les enseignants, elle intègre ces mêmes aspects dans la définition des compétences sociales et personnelles. Elle associe dans une approche globale l’autogestion, l’introspection et la présentation de soi à la collaboration, la coopération et le travail d’équipe. En d’autres termes: la formule gagnante réside selon moi dans cette combinaison de «selfness» et «togetherness». Le moi et le nous se retrouvent sur un pied d’égalité. Toutefois, le débat sur le «New Work» reste dominé par l’éloge du collectif, l’importance du travail d’équipe. Or si l’on veut évoluer ensemble, il faut d’abord évoluer soi-même. C’est le changement de perspective que je propose. Le futurologue suisse Joël Luc Cachelin le résume parfaitement dans une interview publiée sur la plateforme Miss Moneypenny: «Il faut cesser de glorifier autant le travail d’équipe. Les sociétés doivent se détacher du travail d’équipe et se tourner vers le travail individuel synchronisé.»

 

Faculté d’adaptation: cultiver la dimension personnelle et la dimension collective

Une certaine faculté d’adaptation, la capacité d’alignement et l’ajustement entre l’individu, l’équipe et l’organisation seront donc d’autant plus importants à l’avenir. Quels sont les motivations, les forces, les compétences et les objectifs personnels et collectifs? Je veux parler d’une prise de conscience de la dimension personnelle mais aussi collective. Tout ne doit pas être partagé; cela conduirait à l’uniformisation et au nivellement, soit un tableau dissuasif. Il est néanmoins essentiel d’entretenir le dialogue en continu, d’actualiser régulièrement nos engagements et de les renouveler. Reconnaître, accepter et respecter la dimension personnelle et la dimension collective – tel est aujourd’hui le facteur critique et déterminant pour une véritable auto-gestion. Et, en définitive, pour une véritable diversité.

 

Ce qui compte au final: l’esprit et le résultat

On appelle autonomie personnelle, le concept de connaissance et de construction de soi qui remonte à la Grèce antique. A l’ère de l’intelligence artificielle, il peut être utile de réinterpréter cette idée: entraîner continuellement notre esprit, notre pensée et notre créativité. Sachant que beaucoup de compétences, de profils professionnels, d’emplois, d’équipes et d’organisations tout entières vont disparaître. Dans ce contexte, l’auto-entraînement, l’auto-apprentissage et l’autodidaxie revêtent à nouveau une grande importance. Et une autre vérité reste inchangée: au final, ce qui compte, c’est l’impact que nous produisons, le résultat. Seuls et en équipe. Créer des valeurs qui persistent et qui font une différence. C’est à cela que nous devrons nous atteler à l’avenir. Ceux qui trouvent leur propre chemin et invitent les autres au voyage ont au moins de bonnes cartes en main pour y parvenir.

 

Liens:

https://ethz.ch/de/die-eth-zuerich/lehre/grundsaetze/eth-kompetenzen-lehre.html (consulté le 19 juin 2023)

https://www.zhaw.ch/de/psychologie/institute/iap/iap-studie/ (consulté le 19 juin 2023)

https://missmoneypenny.ch/article/wir-brauchen-vorbilder (consulté le 19 juin 2023)

Contexte: la situation reste confuse

Si hier encore, la numérisation était au centre des débats, notre attention se tourne aujourd’hui vers l’intelligence artificielle et la façon dont elle bouleverse nos marchés et nos métiers. L’image que nous avons de nous-mêmes est profondément ébranlée: que nous réserve l’avenir? Que restera-t-il de nous? Nous le savons depuis un certain temps déjà: aujourd’hui, les carrières sont de plus en plus diversifiées; notre évolution professionnelle est de moins en moins panifiable et prévisible. A cet égard, des réalités différentes coexistent: dans de nombreux domaines, même la numérisation n’en est qu’à ses débuts et, dans certains secteurs, le concept de carrière reste linéaire et traditionnel. Bref, les réalités sont multiples et contradictoires. La situation est très complexe. Tout se transforme. Alors, que nous reste-t-il?

 

Conséquence: l’autogestion est la clé

Ma réponse représente à la fois un soulagement et un défi: il nous reste le moi, le soi, la construction de notre identité, une sorte de boussole intérieure. Un recentrage sur notre histoire personnelle et notre devenir peut nous aider à redécouvrir nos ressources en matière de transformation, celles dont nous avons incontestablement besoin pour organiser un changement et faire face à un avenir incertain. Quels sont les expériences et événements marquants qui témoignent de notre résilience dans différentes situations? De notre faculté d’adaptation? De nos motivations, nos forces, nos compétences et nos attentes envers l’avenir? De nos relations et nos actions? De notre passion, nos désirs et nos rêves?

 

Cette forme d’introspection ne se suffit pas à elle-même. Elle fait partie intégrante de nos comportements et de nos actes dans notre environnement social. Ce genre de réflexion va de pair avec la façon dont nous créons un impact, nous nous comportons, nous manifestons et nous présentons. Bref: l’introspection rejoint la présentation de soi et l’impact personnel. Ce sont, selon moi, des aspects essentiels de l’autogestion d’aujourd’hui, dont l’importance a fait l’objet de plusieurs études (IAP/ZHAW). On ne parle pas ici des formes narcissiques d’auto-promotion que l’on observe sur LinkedIn, Instagram, etc. Il s’agit plutôt de s’interroger sur l’organisation d’un mode de vie et de travail autonome, ensemble et en interaction avec les autres.

 

Le moi social: selfness + togetherness

L’EPF de Zurich montre l’exemple: dans le cadre du modèle de compétences qu’elle utilise pour les étudiants et les enseignants, elle intègre ces mêmes aspects dans la définition des compétences sociales et personnelles. Elle associe dans une approche globale l’autogestion, l’introspection et la présentation de soi à la collaboration, la coopération et le travail d’équipe. En d’autres termes: la formule gagnante réside selon moi dans cette combinaison de «selfness» et «togetherness». Le moi et le nous se retrouvent sur un pied d’égalité. Toutefois, le débat sur le «New Work» reste dominé par l’éloge du collectif, l’importance du travail d’équipe. Or si l’on veut évoluer ensemble, il faut d’abord évoluer soi-même. C’est le changement de perspective que je propose. Le futurologue suisse Joël Luc Cachelin le résume parfaitement dans une interview publiée sur la plateforme Miss Moneypenny: «Il faut cesser de glorifier autant le travail d’équipe. Les sociétés doivent se détacher du travail d’équipe et se tourner vers le travail individuel synchronisé.»

 

Faculté d’adaptation: cultiver la dimension personnelle et la dimension collective

Une certaine faculté d’adaptation, la capacité d’alignement et l’ajustement entre l’individu, l’équipe et l’organisation seront donc d’autant plus importants à l’avenir. Quels sont les motivations, les forces, les compétences et les objectifs personnels et collectifs? Je veux parler d’une prise de conscience de la dimension personnelle mais aussi collective. Tout ne doit pas être partagé; cela conduirait à l’uniformisation et au nivellement, soit un tableau dissuasif. Il est néanmoins essentiel d’entretenir le dialogue en continu, d’actualiser régulièrement nos engagements et de les renouveler. Reconnaître, accepter et respecter la dimension personnelle et la dimension collective – tel est aujourd’hui le facteur critique et déterminant pour une véritable auto-gestion. Et, en définitive, pour une véritable diversité.

 

Ce qui compte au final: l’esprit et le résultat

On appelle autonomie personnelle, le concept de connaissance et de construction de soi qui remonte à la Grèce antique. A l’ère de l’intelligence artificielle, il peut être utile de réinterpréter cette idée: entraîner continuellement notre esprit, notre pensée et notre créativité. Sachant que beaucoup de compétences, de profils professionnels, d’emplois, d’équipes et d’organisations tout entières vont disparaître. Dans ce contexte, l’auto-entraînement, l’auto-apprentissage et l’autodidaxie revêtent à nouveau une grande importance. Et une autre vérité reste inchangée: au final, ce qui compte, c’est l’impact que nous produisons, le résultat. Seuls et en équipe. Créer des valeurs qui persistent et qui font une différence. C’est à cela que nous devrons nous atteler à l’avenir. Ceux qui trouvent leur propre chemin et invitent les autres au voyage ont au moins de bonnes cartes en main pour y parvenir.

 

Liens:

https://ethz.ch/de/die-eth-zuerich/lehre/grundsaetze/eth-kompetenzen-lehre.html (consulté le 19 juin 2023)

https://www.zhaw.ch/de/psychologie/institute/iap/iap-studie/ (consulté le 19 juin 2023)

https://missmoneypenny.ch/article/wir-brauchen-vorbilder (consulté le 19 juin 2023)

Event Start Date: 19.06.2023 02:00